Qu’est-ce que le Yakisugi ?
Le Yakisugi est la traduction de “cèdre” (sugi) brûlé ou calciné, résultat d’une technique japonaise ancestrale appelée Shou-sugi-ban qui consiste en la carbonisation de planches de cèdre. Son but est de protéger les planches de tout ce qui peut l’abîmer : de la pourriture, du feu, des moisissures, des champignons et des nuisibles.
En effet, brûler le bois selon la méthode Shou-sugi-ban permet de créer une couche de carbone noirâtre qui le protège, grâce à quoi il peut être utilisé comme revêtement extérieur, finition intérieure, pour les clôtures, terrasses, meubles ou même matériaux de décoration.
Comment obtient-on un Yakisugi ?
Pour produire du bois carbonisé, le procédé est simple :
trois planches de cèdre sont reliées par une corde mouillée ou un fil de fer, avec une cale dans chaque angle, formant ainsi une cheminée. Les planches doivent être tournées vers l’écorce. La cheminée est alors posée sur un foyer de braise ou sur un chalumeau.
lorsqu’une fumée noire apparaît, alors la combustion externe du bois confirme le brûlage, la cheminée peut être retournée afin que ce brûlage soit homogène sur la pleine hauteur des planche. L’humidité contenue dans le bois est alors libérée, et le composé chimique qui en résulte s’apparente à celui du diamant.
après 3 à 10 minutes, les planches encore en feu sont désolidarisées et immergées ou précautionneusement aspergées d’eau pour arrêter la combustion.
les résidus de carbonisation sont retirés par brossage, puis le matériau est arrosé avec de l’eau. Une fois la planche sèche, il suffit d’appliquer une finition huilée telles que l’huile de lin ou de térébenthine qui scelle les pores.
Les nombreux avantages du Yakisugi ?
Ainsi calciné en surface, le bois est protégé grâce à cette couche de carbone contre les rayons UV, le vent, l’humidité et l’eau. Cette technique confère au bois des propriétés ignifuges. Sa carbonisation le solidifie. Avec le passage des huiles, les pores sont saturés et la planche en devient imperméable et résistante à la moisissure.
Outre une espérance de vie estimée à plus de 80 ans, cette méthode possède d’autres avantages, dont le pouvoir de repousser les xylophages et sa forte rentabilité, d’autant plus qu’il nécessite peu d’entretien et qu’il peut offrir différents choix de colorations et de textures.